La première apparition de ce logis seigneurial date des années 1476-1484. Il a été bâti après la guerre de Cent Ans par les héritiers de Jean de Neufvy, seigneur de Langesse ancien capitaine de la ville, qui suit à l’époque le parti bourguignon. Il est composé d'un rez-de-chaussée, d'un premier étage et d'une toiture à la française, percée de hautes lucarnes richement sculptées. La maçonnerie est en pierre de taille y compris les piédroits, angles, corniches et linteaux mais le plein des murs est en briques dessinant des motifs géométriques en dents de scie alternées au rez-de-chaussée et en losanges entrelacés au premier étage. Les jambages des portes et des fenêtres sont à chapiteaux et décorés de sculptures mêlant des petits amours, des fruits et des chiens. Les fenêtres sont à meneaux, rectangulaires et géminées plein cintre. De chaque côté du toit, deux rampants sont surmontés de deux figures soutenant des écussons. Sur la façade postérieure, une tourelle octogonale renferme un escalier en colimaçon desservant les niveaux. Cette gracieuse construction, typique de l'architecture de la Renaissance en Orléanais, a été restaurée au XIXe siècle par l'architecte René Dusserre. En 1821, Cette ancienne maison appartenant à M. Happard est rachetée par la commune pour y fonder la Justice de Paix, la Chambre de l’école et le logement de l’instituteur. Nous n’avons pas de date précise de l’installation de la mairie en ce lieu mais l’on sait qu’en 1879, les employés de la mairie logeaient dans les combles de l’immeuble. L'hôtel de ville est déclaré immeuble protégé en 1862 et sera restauré en 1884. (Remerciements à l’Office du Tourisme de Lorris pour son aide précieuse) |